Christophe de Carville

L’IRSTEA ( Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture) a publié récemment un petit fascicule intitulé « Changement climatique, changement global : 55 résultats de recherche au service des territoires ».

Les équipes de l’Irstea ont par exemple développé une sonde portable utilisant la spectrométrie proche infrarouge. Cet outil permet de mesurer le taux de carbone piégé dans le sol directement sur le terrain de façon précise, rapide et peu coûteuse.

C’est un livret qui présente les recherches en cours, localisées sur les différents territoires français sur des thèmes comme les écotechnologies, les sols, les forêts, les montagnes, les rivières.

Y sont abordés des sujets comme la méthanisation, la jauge « intelligente » des tracteurs, du tournesol pour isoler nos murs, la mesure au champ du carbone piégé dans le sol, un outil pour qu’agriculture rime avec capture de carbone, des agroéquipements moins "impactant" pour le sol, etc.

Il me semble que cela méritait d’être signalé : la recherche semble un peu plus en prise avec la réalité. Ce n’est plus comme quand l’INRA affirmait qu’il n’était pas possible de stocker de carbone dans les sols agricoles.

www.actions-territoires.irstea.fr

La préface est de Ségolène Royal…… Si c’est pas une garantie ça !!

Si je regarde un peu dans le rétro, en vingt cinq années de route, j’ai pris bien plus de repas au restaurant que chez moi et je me suis toujours intéressé à la gastronomie locale. En Europe il y a beaucoup d’occasions de se régaler. Pour vous faire fantasmer, on parlera facilement de tapas espagnoles ou de spécialités italiennes. OK ? Mais les à priori sont tenaces : pour attirer des clients dans un restaurant, on ne mettrait pas l’enseigne « restaurant allemand » ; ça fait pas rêver…

Et pourtant les choses changent. A l’occasion d’une présentation dans le nord de l’Allemagne, j’ai dégusté du canard accompagné de potirons poêlés : délicieux !!! Et je vous jure, je ne suis pas un fan des cucurbitacées. C’est bien la première fois que je trouve ça bon.

Si je vous en parle, hormis l’intérêt immense que cela représente pour toute la communauté TCSiste, c’est surtout pour la remise en cause que ça engendre. Bien assis dans mes idées reçues, ce n’est pas dans ce coin d’Europe que j’aurais été chiner une recette. Les bonnes idées et le savoir-faire sont partout.

Il en est de même avec les recettes de couverts végétaux : il y a en Allemagne de grands spécialistes de cet exercice. J’ai été bluffé par la maitrise technique de certains spécialistes ici et avec le père Fred, on espère vous en faire profiter bientôt.

Et pour Noël, on reste concentré sur ses objectifs !!!!!!

Cette année n’a pas été facile pour les couverts. Dans l’Ouest de la France nous avons eu une sécheresse d’avril à mi août et ce qui avait été semé juste après moisson en début juillet faisait grise mine tout cet été. Aujourd’hui certains de ces couverts ont fière allure même s’il faut admettre que nos semis tardifs sont une chance supplémentaire de réussite à plusieurs égards.

Les grands classiques tirent leur épingle du jeu : Moutarde, Phacélie, Radis, Tournesol, Pois, Vesce, Fèveroles, Avoine Brésilienne.

Les mélanges se sont débrouillés et la vesce velue est bien partie pour occuper sérieusement le terrain.

Le Sarrazin, très courageux, très vigoureux au démarrage même en conditions difficiles, a pâti de ses bonnes dispositions ; il est vite monté à graine et est sec depuis longtemps.

On n’a pas vu le trèfle d’Alexandrie, même pas un brin…

Plus que jamais les semis de mélanges s’imposent en conditions difficiles.

Cette fois j’ai l’impression que c’est en train d’arriver !

Un nouveau bouquin de jardinage qui fait la part belle aux techniques alternatives dont les semis sous couvert est sorti aux éditions Rustica. Vous allez me dire que je fais rien qu’à causer de bouquins de jardinage ; comprenez moi. Mon terrain d’expériences à moi il fait 30 ares et ça reste intéressant. Et puis je me dis que si tous les passionnés de jardinage, issus d’horizons très différents, découvrent et intègrent peu à peu le bien fondé de ces techniques, c’est une progression fulgurante. Le sujet, pour qui que ce soit, reste : la vie du sol, l’entretien du sol, les pratiques durables etc.

La puissance des plantes …. C’est fascinant ! Une graine de renouée c’est si petit… Le seul pépin c’est que le plus souvent on assiste à ce genre de manifestation avec des adventices... Encore jamais vu un pied de maïs traverser le bitume de la A11... Comment voulez vous qu’on y arrive ?